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Rencontre avec Joseph Carpentier, coordinateur HSE : “Eurowatt est une société très investie sur les sujets HSE”.

Joseph Carpentier a rejoint les équipes d’Eurowatt en septembre 2022 et coordonne aujourd’hui la partie HSE – Hygiène, Santé et Environnement – pour le groupe. Il revient sur l’essence de son travail, autant administratif que très concret sur le terrain, pour s’assurer de la sécurité de tous et du respect de l’environnement.

A quoi ressemble le quotidien d’un coordinateur HSE ?

C’est un poste aux missions très larges. D’abord, il y a tout ce qui concerne le système documentaire. C’est la partie la plus administrative, qui consiste à mettre en place toute la politique HSE de l’entreprise, c’est-à-dire les objectifs, le suivi de la réglementation, la gestion des procédures HSE etc. Ensuite, sur le terrain, mon travail se divise entre la construction et l’exploitation.

Sur la partie construction, je dois m’assurer de la sécurité globale des chantiers. En tant que maître d’ouvrage, notre responsabilité peut être engagée si jamais un accident survient. Cela passe par l’acceptation de tous les prestataires : il s’agit de contrôler la partie documentaire de toutes les entreprises (Kbis, assurance civile, assurance décennale…), leur respect du Code du Travail, etc. Mais il y a aussi tout ce qui concerne directement les salariés, partie pour laquelle il faut vérifier toutes les habilitations (visite médicale, habilitation électrique, formation de travail en hauteur, etc.).

Après la partie administrative, place à la pratique, on procède à des inspections HSE sur le terrain, pour s’assurer que tout est en règle, du point de vue de la sécurité, de la santé et de l’environnement. Je vérifie par exemple, qu’il n’y a pas de pollution des sols, pas de fuite des différents engins qui circulent… Le but n’est pas de “fliquer” ou de stresser les collaborateurs quand ils sont en train de travailler ! Mais bien de vérifier que tout est fait comme il faut, et qu’en cas de non-conformité sur des machines qui sont en train d’être montées, on puisse le signaler aux prestataires et que ce soit suivi d’effet. On contrôle ainsi toujours que les correctifs sont bien apportés dans les temps.

Et pendant la phase d’exploitation des parcs, une fois qu’ils sont construits, à quel niveau intervenez-vous ?

Eurowatt est propriétaire de plusieurs parcs. Nous avons des intervenants, les turbiniers, pour les maintenances régulières. Mais parfois ces maintenances imposent des changements de gros composants – que l’on appelle « main components » – comme une génératrice, une pale… Dans ce cas, on sort du champ de la maintenance habituelle, avec notamment le recours à une grue… et les contrôles qui vont avec ! La plateforme a-t-elle une résistance suffisante pour supporter la grue et la charge qui va être levée ? Les tests sont-ils bien faits selon le plan de grutage fourni par le grutier ? La grue a-t-elle bien été contrôlée tous les 6 mois, comme l’impose la réglementation ?  Les grutiers sont-ils bien habilités en fonction du type de grue ?

Enfin, il y a les contrôles réguliers : le suivi des visites médicales et la surveillance concernant le port des EPI (équipement de protection individuel : casque, gilet fluorescent), par exemple…

Cela semble très complet… Et complexe ! Est-ce une spécificité du secteur éolien en termes HSE ?

La spécificité de l’éolien, c’est que cela mêle énormément de sujets. Sans compter que c’est un milieu assez récent en France, avec seulement une trentaine d’années d’existence, ce qui est encore bien peu par rapport à d’autres activités industrielles. De l’extérieur, on voit des pales qui tournent mais en termes de sécurité, ça ne s’arrête pas là : il faut tenir compte du risque électrique, du risque de chute de hauteur, des changements de gros composants, etc.

Et bien sûr, la partie “environnement” n’est pas la moindre car nous travaillons sur des installations ICPE (Installations Classées Protection de l’Environnement). Cela induit beaucoup de contraintes liées à des réglementations particulières. Le développement du photovoltaïque, quant à lui, amène un tout nouveau sujet, pas forcément plus simple que ce que nous connaissons sur l’éolien en termes HSE.

Vous avez rejoint la société récemment… Eurowatt se distingue-t-elle dans la manière d’appréhender tous ces sujets HSE ?

Depuis que je suis chez Eurowatt, il m’est malheureusement arrivé de devoir bloquer des interventions sur des chantiers parce que toutes les conditions n’étaient pas réunies.  Ce n’est pas forcément évident car ce sont des gros chantiers et des sommes considérables sont en jeu. D’autres sociétés auraient peut-être fermé les yeux. Mais j’ai découvert que ce n’était pas le cas chez Eurowatt : j’ai toujours reçu le soutien de ma hiérarchie, que ce soit du directeur de la construction, de la directrice de l’exploitation ou de la CEO qui ont appuyé mes décisions. Une société qui ne transige pas sur ces questions de sécurité, c’est vraiment très appréciable dans le métier !

L’engagement d’Eurowatt sur les sujets HSE se voit aussi sur les budgets. La société n’hésite pas à investir pour du matériel adapté et surtout sur la formation de nos collaborateurs. Par exemple, les personnes dans le service électrique qui ne vont monter qu’au premier étage des machines n’ont pas l’obligation d’être formées GWO (une formation pour le travail en hauteur). Mais chez Eurowatt, nous avons préféré leur faire suivre une formation complète, même si elles n’ont pas vocation à monter très haut dans les éoliennes.

La formation des équipes coûte de l’argent, bien sûr, mais pour nous, c’est l’occasion d’améliorer l’expertise et les conditions de travail des salariés, en leur apportant une culture générale du secteur, des connaissances plus approfondies, une meilleure maîtrise du matériel… Une société investie sur la partie HSE, cela fait une grosse différence !

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